170 km,5700 d+ 188 classés

Départ de Font Romeu pour arriver sur les plages D'Argeles ,de la montagne pour une traversée unique;

Eric Ressencourt est arrivé 7ème au scratch en 28h38'49 2ème M2

Bravo Eric tu nous épates tous!!!

vivement ton récit....

Voici donc un petit résume de ma course de la semaine dernière. Je m'y étais inscrit au printemps pensant que plus elle serait loin, plus elle aurait une chance d'être maintenue. Néanmoins, François Pagnoux m'en avait vanté la beauté, surtout sur la première partie et elle me tentait depuis un moment. Au final, je suis bien obligé de le croire sur parole car je n'ai rien vu ! Le temps a été exécrable le vendredi si bien que les organisateurs nous ont envoyé un SMS le matin pour avancer le départ prévu initialement à 10h00. Il passait à 9h00 mais on pouvait arriver quand on voulait. De toute façon, ils avaient prévu de nous faire partir par petit paquet, covid oblige. J'ai fini de petit-déjeuner tranquillement et François m'a emmené au départ vers 9h10.

Je suis donc parti dans les 250 je pense et sous la flotte. J'ai fait ma course, c'est à dire partir doucement car je savais que je n'avais pas l'entrainement pour tenir cette distance, surtout en ce qui concerne les descentes. On a alterné les difficultés tantôt dans la brume, tantôt avec un peu plus de visibilité.

Après la première base vie ou je fais un arrêt express (de toute façon je n'avais quasiment rien mis à part des barres), je repart pour atteindre le point culminant de la course à 2100m. C'est là que ça s'est compliqué car il s'est mis à neiger vers 1600-1700m avec pas mal de vent. Comme j'avais les super gants qui vont bien dans mon sac dans la voiture et que j'étais parti avec de fins gants en soie, autant vous dire qu'au refuge à 2100m j'ai pas pu faire grand chose de mes dix doigts. Heureusement les bénévoles étaient au top et nous remplissaient voire nous aidaient à manger (parce que même ceux qui avaient les bons gants étaient aussi gelés que moi).

Heureusement en descendant j'ai retrouvé des températures plus clémentes et à l'heure d'allumer la frontale, la pluie avait cessé.

Le début de nuit fut tranquille, les jambes montaient bien et descendaient doucement. Vers 4h00, je suis un balisage de course en peinture qui devait daté de l'année précédente. Je me rends compte qu'il n'y a pas de balise et m'arrête assez tôt, mais certain d'être sur le bon chemin j'appelle les organisateurs pour leur dire qu'il n'y a plus de balise. Sur ce un gars arrive qui fait le même constat que moi. On envoie notre position aux organisateurs qui nous disent que nous ne sommes pas sur le bon chemin. On rebrousse chemin et on récupère la bonne route après avoir perdu 1/2 heure.

Le lever du jour est chouette. Le temps est clair et il y a des jolis points de vue sur la plaine de Perpignan et la mer. D'ailleurs on voit Argelès, ville d'arrivée et je viens de passer l'avant dernier ravitaillement. Pour rejoindre le dernier, il faut descendre 1000m sur un sentier bien technique. Et c'est là que mes jambes, notamment les quadri, ont décidé qu'elles en avaient marrent. C'était un peu prévu et finalement à 20km de l'arrivée je ne peux pas leur en vouloir.

La fin sera un peu longue forcément mais j'avais déjà connu pire. Et puis j'étais content d'être en train de participer à une course qui aura finalement pu se faire. A l'arrivée François est là. Son fils Pierre a terminé 6ème du 120km mais a souffert des genoux et n'a pas pu rester dans le groupe de tête. Nous discutons sec sur sa notion de “jolis paysages”. Mais je ne suis pas rancunier, c'était bien.

Maintenant récup en attendant les cross.